École de Kyōto
L'École de Kyōto est une école philosophique japonaise, fondée par Kitarō Nishida, qui a cherché à marier la philosophie occidentale avec la spiritualité issue des traditions extrême-orientales,...
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- Ecole de Kyôto ; Heidegger (M. ) ; Leibniz (G. W. ) ; Bouddhisme ; Occident ; Politique ; Ontologie ; Fondement ; Universalisme ; Philosophie ; Japon ;... (source : cat.inist)
L'École de Kyōto (????) est une école philosophique japonaise, fondée par Kitarō Nishida (1870-1945), qui a cherché à marier la philosophie occidentale avec la spiritualité issue des traditions extrême-orientales, et poursuivie par de nombreux disciples dont Hajime Tanabe, Miki Kiyoshi, Hisamatsu Shin-itchi et Nishitani Keiji. Il s'agit de la première école de philosophie japonaise fondée après l'Ère Meiji (moment où le Japon s'ouvre aux sciences ainsi qu'à la philosophie occidentale).
L'influence de la pensée orientale
Le projet d'origine de Kitarō Nishida était un relèvement dialectique de la philosophie occidentale par la philosophie orientale. Le Zen, qu'il pratiqua intensivement, a eu une influence énorme sur sa pensée. Les différents courants religieux tel que le bouddhisme ou le shintoïsme ont beaucoup influencé la pensée de ses disciples.
Le débat autour de la compromission avec l'ultra-nationalisme
On a reproché à l'École de Kyōto de soutenir le régime ultra-nationaliste durant la Deuxième Guerre mondiale. S'il semble que le fondateur de l'école (Kitarō Nishida) ne puisse pas être soupçonné de s'être compromis de la sorte, d'autres membres de l'école, tel que par exemple Nishitani Keiji, ont eu une attitude plus ambiguë dans ce domaine. En ce qui concerne Kitarō Nishida, l'étude de sa correspondance semble montrer qu'il était un pacifiste convaincu. S'il pensait que le Japon pouvait être le lieu de la relève de la philosophie occidentale par la philosophie orientale, il ne considérait pas que la tentative militaire de créer la Grande sphère de coprospérité asiatique était la bonne direction politique à prendre. Cette controverse autour de la compromission de l'École de Kyōto avec le régime ultra-nationaliste évoque celle concernant Martin Heidegger ; elle a longtemps nuit à l'étude des penseurs de cette école, ce qui est fort dommage vu la richesse de la pensée de celle-ci.
Bibliographie
Livres
- Bernard Stevens, Topologie du néant. Une approche de l'école de Kyōto, Peeters, 2000, (ISBN 9-042-90811-6) (Voir la fiche de l'éditeur)
- Bernard Stevens, Invitation à la philosophie japonaise autour de Nishida, 233 p., CNRS Éditions, Paris, 2005, (ISBN 2-271-06336-1)
Articles
- Bernard Stevens, En guise d'introduction : une présentation de l'École de Kyōto, in Études phénoménologiques, 1993, n°18, pp. 7-62.
- Bernard Stevens, Basho et khōra. Nishida en son lieu, in Études phénoménologiques, 1995, n°21, p. 81-109.
- Bernard Stevens, La réception européenne de l'école de Kyōto, in Revue philosophique de Louvain, vol. 92, n° 4, novembre 1994.
- Bernard Stevens, L'attrait de la phénoménologie auprès des philosophes de l'école de Kyoto, in Philosophie, n° 79, Éd. Minuit, 2003.
- Watsuji Tetsurō, Phénoménologie japonaise, in Philosophie, n° 79, Éd. Minuit, 2003, pp. 5-24
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